VERTS-EN-NORD

ALAIN · Lun Aoû 29, 2011 9:58 am

les Verts, complètement amorphes en début de match et ensuite inoffensifs, s’inclinent pour la première fois de la saison. Il y avait trop d’éléments contraires, hier, à Bonal

Sinama-Pongolle claqué, Paulão expulsé, Malbranque resté à la maison et qui pourrait stopper sa carrière. Même pour le plus fervent des supporters des Verts, il sera difficile de voir du positif dans la défaite d’hier, si ce n’est que c’est seulement la première de la saison.

Saadi, lui, ne pouvait pas rêver pire pour une première titularisation. Ni Paulão qui sera resté 66 minutes sur le terrain.

Mehmed Bazdarevic avait pourtant annoncé la couleur avant même le coup d’envoi. Il alignait deux attaquants de pointe, Maïga et Privat, sacrifiant ainsi Nogueira, un milieu de terrain.

Les Sochaliens voulaient se faire pardonner leur violente sortie de route européenne.

Ils ne doutaient sans doute pas que ce serait aussi rapide. A peine six minutes de jeu et ils menaient déjà 1-0. Même pas le temps de douter. Un slalom géant de Boudebouz conclu par une frappe à ras de terre et au ras du poteau avait suffi.

Les Lionceaux auraient voulu vite se rassurer qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.

C’était le premier but encaissé par les Verts dans le jeu. La première fois de la saison, aussi, qu’ils étaient menés.

Leur réaction était donc à guetter avec intérêt. Était-ce l’horaire du match avancé ? Le soleil et la douceur du Doubs ? En tout cas, les hommes de Galtier n’étaient pas dans leur assiette. Ils multipliaient les mauvaises passes et les mauvais contrôles.

Et comme si ça ne suffisait pas, Sinama-Pongolle se claquait au bout de vingt minutes. La totale, quoi ! Déjà en sous-effectif, l’attaque stéphanoise était cette fois complètement décimée.

En manque de solution, le coach forézien choisissait de faire rentrer Lemoine pour densifier un milieu de terrain en difficulté où Anin régnait en maître. En fait, c’est toute son équipe qui était à la peine. Incapable de se créer des occasions. Mais le football réserve parfois des surprises.

C’est au moment où l’on s’y attendait le moins que la foudre allait jaillir des pieds d’Aubameyang. Une frappe puissante et limpide, sous la barre, qui laissait Richert pantois (35 e). Il fallait bien ça, un exploit personnel, pour remettre l’ASSE dans le bon sens.

Juste avant, Privat, d’une superbe reprise de volée, avait eu la balle de break au bout de ses crampons (30 e). Comme quoi !

Mais il était dit en cette première mi-temps que Bonal allait en avoir pour son argent. A cinq minutes de la pause, Lemoine bousculait Corchia dans la surface de réparation. Penalty justifié que transformait Boudebouz en prenant Ruffier à contre-pied (40 e).

Le Franco-Algérien s’offrait un doublé et Sochaux une bonne bouffée d’oxygène.

C’était logique au vu de la physionomie de cette première période.

La deuxième aurait pu débuter avec un but digne de vidéo gag. Une mésentente entre Richert et Mouyokolo, Sauget, voulant dégager, était contré par Saadi. Sa tentative opportuniste passait finalement de peu à côté (56 e). Celle d’Aubameyang aussi (64 e). Même s’ils étaient dominés, les visiteurs pouvaient toujours croire en leur bonne étoile, à l’éclair individuel comme en première période.

A 11 contre 10 après l’expulsion de Paulão, les choses devenaient forcément plus compliquées. En position de dernier défenseur, le Brésilien avait effleuré le pied de Maïga qui filait au but. Carton rouge directement.

Désormais la coupe était pleine pour Perrin et ses coéquipiers. En infériorité numérique, ils s’exposaient aux contres mais surtout ils avaient de moins de moins de forces pour attaquer. Ils avaient déjà eu un mal fou à inquiéter Richert à 11 contre 11 alors à 10, ça devenait mission impossible.

Saadi trouvait bien la faille mais en s’aidant de la main (85 e). Il récoltait au passage un avertissement. Le symbole d’une sale après-midi où la réussite, qui les avait accompagnés depuis le début de la saison, s’était retournée contre eux.

Les recrues, attendues dans les prochaines heures, ne seront pas de trop pour repartir de l’avant. Il y a urgence à se renforcer.
Thomas Dutang